Meurtres pour Rédemption : la bande-son du livre

Raphaël Beaudon
30 mai
3 min de lecture

Meurtres pour rédemption est une œuvre forte, viscérale, et incroyablement humaine. Un roman coup de poing qui rappelle que même dans les lieux les plus sombres, une lueur peut encore briller.

"Meurtres pour rédemption" de Karine Giebel : un roman noir au cœur d’une prison et d’une âme

Karine Giebel n’a pas son pareil pour sonder les abîmes de l’âme humaine, et *Meurtres pour rédemption* en est une preuve implacable. Ce roman, intense et bouleversant, nous plonge dans un univers carcéral aussi brutal que profondément humain. Publié en 2010, ce pavé de plus de 800 pages est une claque littéraire, un huis clos émotionnel d’une rare intensité.

Une héroïne inoubliable : Marianne Degrande

L’histoire suit Marianne Degrande, une jeune femme incarcérée pour meurtre, condamnée à perpétuité. Violente, imprévisible, elle ne laisse personne s’approcher, ni les autres détenues, ni les surveillants. Pourtant, derrière cette carapace, se cache un être brisé, rongé par les douleurs du passé.

Le récit ne fait aucune concession : la prison y est décrite sans fard, entre brutalité, injustice, violence physique et mentale. Mais ce qui donne sa force au roman, c’est le contraste saisissant entre la noirceur du décor et la lumière qui, petit à petit, tente de percer en Marianne. Car malgré les horreurs, une étincelle subsiste en elle. Une possibilité de rédemption.

Un thriller psychologique et humain

*Meurtres pour rédemption* n’est pas un simple thriller carcéral. C’est un voyage intérieur, une descente aux enfers pour mieux remonter vers la lumière. L’écriture de Giebel, directe et sans fioritures, capte avec précision les émotions, la douleur, la solitude, mais aussi l’espoir.

Au fil des pages, le lecteur découvre que rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. Les monstres ont parfois un cœur, et ceux qu’on croit bons peuvent être les pires bourreaux. Les personnages secondaires, qu’ils soient gardiens, co-détenus ou membres de l’extérieur, sont traités avec une justesse qui renforce la densité du récit.

Un roman qui marque durablement

Il est difficile de sortir indemne de la lecture de ce roman. L’histoire de Marianne reste gravée, comme une empreinte brûlante. Ce n’est pas une lecture facile — certaines scènes sont dures, dérangeantes — mais elle en vaut la peine. Car au-delà de la violence, il y a une beauté rare dans ce chemin de rédemption, dans cette quête d’humanité dans un monde qui semble en avoir perdu tout repère.

Pourquoi lire "Meurtres pour rédemption" ?

* Pour vivre une expérience littéraire intense, sans concession.

* Pour découvrir un personnage féminin fort, complexe et profondément humain.

* Pour interroger la notion de justice, de vengeance, et surtout de pardon.

* Pour plonger dans l’univers d’une autrice qui manie la noirceur avec brio et émotion.

Dans les coulisses de la "Bande-son du Livre"

Les livres qui me marquent m'inspirent quasiment instantanément et les ambiances, les premières notes surgissent dans un coin de ma tête en parcourant les pages.

Je couche tout ça sur papier pour ne pas oublier : le processus de création musicale commence dès la lecture. Les personnages, les lieux, les descriptions se transforment en titres de morceaux et en musiques.

J'ai fait un petit clip pour s'immerger un peu dans l'ambiance musicale du titre "un train au loin" (Ceux qui ont lu le livre se rappelleront de la signification de ce train pour Marianne).

Extrait : Raphael Beaudon "Le train au loin"

Comme pour les autres projets de bandes-sons de livres, j'ai composé des ambiances plutôt sombres (en accord avec le thème) mais sans omettre d'y ajouter de la musicalité avec quelques lignes mélodiques qui se démarquent dans plusieurs morceaux.

Vous pouvez écouter ici le morceau "La Maison d'Arrêt de L.", en exclusivité. Il sortira avec l'album le 7 août 2025 sur toutes les plateformes de streaming (Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon...)